Parvenez-vous à imaginer un chantier sur lequel des robots lèvent des charges à vos côtés, impriment des bâtiments, vous supervisent ou pilotent même des grues ?
Ce monde-là, la société américaine Construction Robotics veut nous y emmener à l'aide de ses robots "MULE" et "SAM" pour Semi-Automated Mason (traduisez Maçon Semi-Automatisé).
Construction Robotics affirme que ce dernier a la capacité de pose de 1200 briques avec le mortier en journée contre 500 en moyenne pour un ouvrier.
Le monde des tunneliers est également propice à une automatisation qui est déjà partiellement présente, à l'image du robot Snake, développé pour un chantier de 2012 de Bouygues Construction,
servant à inspecter l'état des molettes d'abattage pour ensuite programmer une intervention. Cette inspection est d’ordinaire un tâche fastidieuse pour les employés,
l'accès à ces molettes étant sinueux de par leur localisation à l'avant du tunnelier, proche de la zone à creuser donc.
De surcroît, il est facile d'élargir l'échelle de l'automatisation, particulièrement à la construction “en série”.
Le monde de la construction peut drastiquement évoluer à l'aide des imprimantes 3D qui sont au cœur d’un nombre croissant de projets.
On relève déjà des constructions et projets remarquables tels que la Tour Blanche (ou Tor Alva), censée être haute de 30 mètres, entièrement imprimée en 3D et située dans le village de Mulegns (Alpes Suisses).
La Suisse néanmoins, ne détient pas le record du plus grand bâtiment d'Europe imprimé en 3D, ce dernier étant détenu par la "WaveHouse" (nommé ainsi suite à la forme de ses murs),
imprimée par la société Peri 3D à l'aide du machine du constructeur Cobod, leader dans l'impression 3D pour le BTP. C'est en seulement 140 heures que l'ouvrage de 600 m² a été érigé.
Ces impressionnantes constructions sont la suite logique des prouesses chinoises datant d'une dizaine d'années.
La société Shanghai WinSun Decoration Engineering Co a imprimé et assemblé une dizaine de maisons de 200 m² en 24 heures ouvrant les portes d'une impression en série.
Les ouvrages de génie civil sont également sujets à l'impression 3D comme le témoigne le pont néerlandais MX3D de la société d'impression du même nom.
Entièrement imprimé en acier inoxydable, ce pont de 12 mètres de long, 6 de large et d'une masse de 6 tonnes est une prouesse mondiale.
Il va sans dire que l'automatisation est un futur non négligeable pour le monde du BTP.
Le BIM, domaine dans lequel Junior ESTP propose des prestations, est un outil puissant pour des modèles d'impression 3D.
Ces innovations sont prometteuses et au cœur de l'industrie 4.0, un secteur connaissant une croissance annuelle de 20% à 30% pour lequel le gain de temps potentiel est considérable avec de telles infrastructures.
De plus, elles sont "vertes", il n'y a pas de chute, seulement le nécessaire est imprimé.
Ajoutons à cela un transport moins important et on obtient une technologie plus qu'intéressante en vue du respect de la réglementation environnementale 2020, la RE2020.
Nicolas COURTIAL, Chargé de développement commercial de Junior ESTP.
Junior ESTP
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