AREA et APRR annoncent la livraison de 19 nouveaux éco-ponts sur leurs autoroutes

19 décembre 2025

Temps de lecture : 3 min

Si les autoroutes permettent à plus de 2 millions de Français de se déplacer chaque jour, elles constituent souvent pour les animaux une barrière infranchissable. Fragmentant le territoire, elles dégradent sa biodiversité. Pour y remédier, les sociétés autoroutières AREA et APRR construisent depuis les années soixante des dizaines d’éco-ponts.

Un éco-pont est une large passerelle (environ 25 mètres de large !) végétalisée permettant à la faune de traverser l’autoroute en sécurité.
D’après Cédric Heurtebise, responsable environnement à la direction technique de l’infrastructure chez Vinci Autoroute : "Cette largeur est intéressante pour avoir de la place et juxtaposer une multitude de petits habitats" [sur la passerelle] : mares, arbres, buissons, pierres... "Ces habitats créent des conditions favorables de déplacement pour la faune."

La forme de l’ouvrage est également pensée pour attirer les animaux. Ainsi la pente pour y accéder n’est pas trop raide, afin qu’ils puissent avoir une vue dégagée, et la végétation sur l’éco-pont rend l’autoroute non visible, les nuisances visuelles des voitures, particulièrement leurs phares, étant susceptibles de les décourager à traverser.

Eco-pont autoroute A6
Vue d’artiste d’un éco-pont traversant l’autoroute A6


En 2020, APRR et AREA ont lancé un projet à 80 millions d’euros pour la construction de 19 nouveaux éco-ponts sur leur territoire, dont le dernier vient d’être installé. Chaque nouvel ouvrage a nécessité près d’un an d’étude préalable pour identifier les lieux d’installation les plus adaptés et aménager de manière spécifique chaque passerelle selon les espèces en présence.

Ces études portent leurs fruits : sur l’éco-pont de Montagny-les-Lanches construit en 2023 sur l’A41, plus de 27 espèces différentes ont pu traverser l’autoroute dès la première année d’installation. Des suivis sont réalisés grâce à de discrets appareils photos qui se déclenchent au passage d’un animal. Ils sont ensuite communiqués aux chercheurs et associations de protection des animaux pour renforcer les connaissances scientifiques et ainsi améliorer les ouvrages suivants.

Au final, ces éco-ponts permettent aux différentes espèces de reprendre leur brassage naturel. De quoi restaurer sur le territoire une biodiversité menacée.


Matthieu Deruaz,
Responsable Mission chez Junior ESTP (Mandat 2025-2026).

Demandez notre plaquette d'informations


Et découvrez nos compétences et notre savoir-faire



Voir notre plaquette



Contact


Par courrier

Junior ESTP
28, avenue du Président Wilson
94230 Cachan


La Junior-Entreprise
de l'École Spéciale des Travaux Publics